Risques, menaces et résilience

  • Durée :

    20 minutes

  • Objectifs :

    • Identifier les risques et les menaces
    • Définir et comprendre la résilience

Partie 1 sur 2 1 - Identifier les risques et les menaces

La multiplication des risques et des menaces est perceptible dans tous les domaines. Aux risques naturels dans le monde s’ajoutent les risques sanitaires, les risques technologiques et les menaces d’origine humaine.

Regardez la vidéo suivante pour identifier les différents risques et les menaces


Exemples de type de risques et menaces :

  • Risques naturels
    • Inondation
    • Feux de forêts
  • Risques technologiques
    • Explosion accidentelle
    • Accidents industriels
  • Risques sanitaires
    • Épidémie
    • Crise de la Covid-19
  • Menaces d’origine humaine
    • Conflits sociaux
    • Cyberattaques

sous partie 1 sur 5 de la partie 1 sur 2 a. Risques naturels

Les catastrophes naturelles dans le monde, tels que les inondations, les tempêtes, les tremblements de terres, les sécheresses, les éboulements, les feux de forêts, les canicules, les activités volcaniques, sont plus fréquentes et d’une intensité toujours plus importante.




Sur les graphiques ci-dessus, deux périodes de 20 années sont comparées. Nous constatons que les catastrophes naturelles dans leur quasi-totalité sont devenues beaucoup plus fréquentes et intenses Elles ont évolué sous l’effet notamment du changement climatique et touchent désormais des zones qui étaient jusque-là épargnées, partout dans le monde.

Sous partie 2 sur 5 de la partie 1 sur 2 b. Risques sanitaires

Les risques pandémiques, comme nous avons connu récemment avec la crise de la Covid- 19, représentent aussi des menaces auxquelles il faut se préparer. En effet, depuis plus de 100 ans, nous comptabilisons de nombreuses pandémies, en particulier les différentes formes de grippes.


Sous partie 3 sur 5 de la partie 1 sur 2 c. Les risques technologiques

Les accidents industriels sont également identifiés comme des risques. Nous nous souvenons par exemple de :

  • l’explosion de l’usine AZF à Toulouse (2001) ;
  • l’incendie de l’usine Seine-Aval à Saint Germain-en-laye ;
  • l’incendie du site Lubrizol à Rouen (2019).


Sous partie 4 sur 5 de la partie 1 sur 2 d. Les menaces d’origine humaine

Dans un monde de plus en plus numérique, les menaces cyber se multiplient. Le rançongiciel demeure la menace la plus significative et visible.
Ce type d’attaque a pour conséquence de déclencher une crise d’origine cyber.
Une crise d’origine cyber se définit par la déstabilisation immédiate et majeure du fonctionnement courant d’une organisation (arrêt des activités, impossibilité de délivrer des services, pertes financières lourdes, perte d’intégrité majeure…) en raison d’une ou de plusieurs actions malveillantes sur ses services et outils numériques.



Il est important de noter que les collectivités locales constituent la deuxième catégorie la plus touchée par les attaques de rançongiciels, juste après les petites et moyennes entreprises.

Les collectivités territoriales représentent 23 % des incidents liés aux rançongiciels traités ou signalés à l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’information en 2022.

Sous partie 5 sur 5 de la partie 1 sur 2 e. Vers une nation résiliente

Face à ces menaces et risques d’origines diverses il devient alors nécessaire de préparer la Nation. Il s’agit de bâtir une nation résiliente, c’est-à-dire une nation capable de résister aux conséquences d’un événement majeur et de rétablir sa capacité normale de fonctionnement. La résilience est aujourd’hui au cœur des réflexions au plus haut niveau de l’État. Le président de la République l’a placée au cœur de son discours aux armées le 13 juillet 2022 et a identifié l’objectif d’une « France unie et résiliente » comme un des 10 objectifs de la Revue nationale stratégique qu’il a présentée en novembre 2022.


Le mix énergétique désigne la proportion des différentes sources d’énergie utilisées dans
la production et la consommation d’énergie d’un pays.

Partie 2 sur 2 2 - Définir et comprendre la résilience

Regardez la vidéo suivante pour identifier les différents risques et les menaces

La résilience tire ses origines de « reésilire » en latin, autrement dit « rebondir ». Dans le champ lexical de la physique, il s’agit de la « capacité d’un matériau à retrouver sa forme initiale après avoir subi un choc ou une déformation ».


Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, rédigé en 2008, a défini la résilience comme « la volonté et la capacité d’un pays, de la société et des pouvoirs publics à résister aux conséquences d’une agression ou d’une catastrophe majeure, puis à rétablir rapidement leur capacité de fonctionner normalement, ou tout le moins dans un mode socialement acceptable ».

Ce texte est une référence explicite à :

  • la continuité (capacité de fonctionner) en situation de crise ;
  • l’implication de la société tout entière.

C’est dans ce contexte que la stratégie nationale de résilience a été élaborée. Cette stratégie, pilotée par le SGDSN, concerne en premier lieu l’État, y compris sa dimension territoriale, et associe progressivement l’ensemble des acteurs clés : collectivités territoriales, opérateurs économiques, société civile et plus généralement population.
Cette stratégie vise à accroître la résilience de la société et sa capacité de prise en charge des risques avec les pouvoirs publics et l’ensemble de leurs partenaires.

Ainsi, 3 grands axes se déploient dans la stratégie nationale de résilience (SNR).

  • Le premier axe vise à préparer en profondeur l’État aux crises en accroissant les analyses de risques, en disposant de plans de continuité d’activité, et en renforçant la planification de crise.
  • Le deuxième axe se concentre sur le développement des ressources humaines et des capacités matérielles pour faire face aux crises, incluant la formation du personnel, la préparation de la population et les investissements nécessaires.
  • Enfin, le troisième axe consiste à adapter la communication publique aux enjeux de la résilience, avec des actions telles que la sensibilisation du grand public aux risques et menaces.

Le premier axe “Préparer en profondeur l’État aux crises”

Cela signifie :

  • accroître les analyses de risques et l’identification des vulnérabilités sectorielles ;
  • disposer de plans de continuité d’activité à jour et opérationnels pour garantir le fonctionnement des services publics (relève RH, approvisionnement électrique, capacité à télétravailler, missions clés) ;
  • renforcer la planification de crise dans une approche « tous risques » ;
  • développer les exercices ;
  • durcir les fonctions dédiées au soutien des opérations ;
  • assurer la protection des infrastructures et des informations les plus sensibles.


Dans le deuxième axe, il est prévu de développer les ressources humaines et les capacités matérielles pour faire face aux crises.

Cela signifie :

  • disposer d’un vivier suffisant de personnels formés à la gestion de crise ;
  • affermir la préparation de la population à la crise ;
  • développer les réserves RH et les stocks stratégiques ;
  • réaliser les investissements nécessaires en mobilisant l’ensemble des financements accessibles ;
  • favoriser l’innovation.


Puis dans un dernier axe, il s’agit d’adapter la communication publique aux enjeux de la résilience.

Il s’agit :

  • de sensibiliser le grand public aux risques et menaces ;
  • de proposer une communication de crise cohérente (États membres de l’UE, de l’OTAN) ;
  • d’assurer le portage de la SNR auprès de nos principaux partenaires.